Une bibliothèque est non seulement un défi esthétique, mais aussi un élément théâtral vivant où ouvrages et objets passent et dialoguent. « J’aime bien les faire monter jusqu’au plafond. Ainsi, elles agrandissent l’espace en soulignant la hauteur de la pièce, et les moulures s’il y en a », dit Camille Hermand.
Sur ses projets, c’est sur la bibliothèque que se concentre souvent la couleur. « Les peintures foncées font bien ressortir les livres. Elles sont idéales pour dissimuler la télévision quand elle est placée là ». (Photo 1 : projet Recollets et Photo 2 : projet Montmorency). D’ailleurs, une bibliothèque, avec sa multitude d’objets et de motifs exposés est capable d’en dissimuler tout autant : un radiateur que l’on veut rendre invisible sera peint de la même tonalité (Photo 3 : projet Tour Maubourg), des placards en soubassement accueillent dossiers, vaisselle de famille ou vieux DVD. Un exercice amusant : la bibliothèque qui encadre une porte, et la dérobe aux regards (Photo 4 : projet Valette et Photo 5 : projet Verrerie). Le plus souvent, elles se fondent dans les murs en trouvant leur place dans un renfoncement, ou une profondeur disponible.
Question style, le sur-mesure et les nuances offrent toutes les possibilités : quelques niches de couleur, pour exposer des objets, avec en plus, des éclairages LED intégrés (Projet Valette). A une symétrie parfaite, on peut préférer des hauteurs et des largeurs variées (Photo 6 : projet Malesherbes). Le côté graphique des découpes peut être souligné en contrastant le fond d’une autre couleur que la tranche (Photo 7 : projet Turenne).
Texte : Caroline Tossan