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L'oeil de l'architecte : Les têtes de lit

par Camille Hermand ― 03, 01, 2024 ― decoration, design, architecture

Têtes de lit à géométrie variable

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Têtes de lit à géométrie variable

De quoi a-t-on besoin dans une chambre ? De repos… Alors quand la pièce est encombrée de multiples armoires et commodes, que l’on se prend les pieds dans la table de nuit car elle empêche de circuler et que l’on fait tomber sa lampe de chevet en se retournant en pleine nuit, la solution est toute trouvée : une tête de lit intégrée.

La solution aux problèmes d'espace : une tête de lit intégrée

Le principe est simple : un coffrage à géométrie variable, dessiné sur-mesure en fonction de la configuration de la pièce. La tête de lit intègre des niches ouvertes et fermées pour disposer ou dissimuler son nécessaire de sommeil et des liseuses parfaitement disposées (Photo 1 : Projet Lepic). Elle peut être aussi tapissée de velours stylé, tout confort (Photo 2 : Projet Panthéon).

Un bénéfice immédiat pour la décoration

Peinte d’une belle couleur, c’est elle qui donne le ton de la pièce (Photo 3 : Projet Bellechasse). Au-dessus de ce soubassement naturel, on peut choisir de placer un papier peint assorti, et de disposer tableaux et objets. Parfaitement intégrée dans le décor, elle va de pair avec le reste de la menuiserie. C’est ainsi qu’elle s’harmonise avec les bibliothèques, très présentes dans les chambres des enfants et adolescents (Photo 4 : Projet Lepic). Souvent, elle vient en complément d’un dressing sur-mesure, un autre élément gain de place pour se passer de meubles hétéroclites et ménager une ambiance épurée (Photos 5 & 6 : Projet Boileau ). Dans les petites chambres, dessiner un pont de lit est une solution efficace pour optimiser le volume de rangements : deux armoires de chaque côté du lit, et d’autres qui traversent la pièce en hauteur. Outre ranger ce dont on ne se sert que rarement, ces caissons hauts servent aussi à dissimuler un élément technique, une climatisation par exemple (Photo 7 : Projet Scheffer). Dans la niche restante, un papier peint agit comme un tableau (Photo 8 : Projet La Tour ). Quand la place est décidément trop juste pour consacrer quelques centimètres à une tête de lit, un mur de couleur et un papier peint distinguent visuellement son emplacement (Photo 9 : Projet République ).

Redessiner les espaces et jouer avec les volumes

À ces aspects pratiques et esthétiques, on peut ajouter l’avantage volumétrique. Les vieux appartements recèlent d’anomalies disgracieuses : conduits de cheminées, murs en queue de billard, soupentes étriquées. La ligne horizontale de la tête de lit pose l’œil et redresse les architectures mal tournées. Sous un toit, elle étire l’espace en le faisant respirer (Photo 10 : Projet Bellechasse). Quand une paroi est oblique, le lit se retrouve tout aussi de travers. Dans ce cas, Camille Hermand redresse le mur et profite de l’interstice vide pour y creuser la tête de lit : effet garanti (Photo 11: Projet Perche). Enfin, quand l’appartement est traversé de différents conduits et tuyaux de chauffage, le plus simple est d’aplanir le tout avec un combo tête de lit, bibliothèques et couleur all-over (Photo 12 : Projet Rivoli). Bien dessinée et bien rangée, la chambre laisse place au rêve.

Texte : Caroline Tossan

L'oeil de l'architecte : Les têtes de lit

Têtes de lit à géométrie variable

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