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L’œil de l’architecte : La mécanique des sols

par Camille Hermand ― 10, 11, 2021 ― decoration, architecture, lifestyle

Doit-on garder le sol existant ?

Doit-on garder le sol existant ?

Êtes-vous charme de l’ancien ou ultra-contemporain ? Lors de la rénovation d’un bien, c’est par le sol que commence l’écriture architecturale. Dans le camp des rétros, trouver des tomettes anciennes est parfait dans une salle à manger style « vieux Paris » si elles sont en bon état (Photo 1 : projet Verrerie), il suffira de rénover les joints. On peut aussi recréer de toute pièce des sols d’époque dans la cuisine ou la salle de bains, en mosaïque ou en carreaux ciments, effet charme garantit (photos 2 et 3 : projets Montmartre, Grands boulevards et Jasmin). 

Le parquet, lui, s’adapte à toutes les esthétiques. Le peindre en blanc éclaire la pièce et se fond en douceur dans le décor si les murs sont de la même teinte (Photo 4 : projet Vincennes 1). Les cuisines prenant de plus en plus souvent la place d’un ancien salon, elles conservent avec élégance le parquet d’origine. Dans ce cas, il est démonté et replacé, le temps de passer dessous les tuyaux d’alimentation pour l’eau et l’électricité (Photo 5 : projets Nesles et Neva). Au fil des années, les beaux parquets en point de Hongrie des appartements haussmanniens ont été conservés dans le salon, mais souvent pas dans les pièces annexes. Reposer le même parquet sur toute la surface de l’appartement, y compris la cuisine, confère unité et élégance à l’ensemble. L’ancien est poncé pour retrouver une teinte blonde lumineuse, rénové, et le tout reçoit un vernis mat transparent (Photos 6 et 7: projets Rivoli et Panthéon). Pour dynamiser une base classique de parquet, le terrazzo est le combo parfait. Sans joint ou barre de seuil, on passe de l’un à l’autre en douceur (Photo 8 : projets Jasmin et Panthéon). Le terrazzo apporte du style à cuisine blanche, et se marrie parfaitement à la teinte blonde du chêne (Photo 9 : projet Panthéon).

Côté contemporain, le marbre a fait un retour remarqué. Pour gommer son côté ostentatoire d’autrefois, les lignes de découpe sont ultra-pures. On peut même se permettre d’y ajouter des accessoires en laiton doré sans entamer sa belle sobriété (Photo 10 : projets Notre-Dame des Champs et Levallois). Suivant le budget, on choisira du vrai marbre, en lattes légèrement striées pour un effet antidérapant, ou du marbre reconstitué disponible en grandes plaques fines pour recouvrir aussi les murs.  Le mot d’ordre : simplifier, jouer sur le graphisme des lignes droites. Parfois, de simples joints de couleur soulignent le dessin d’un sol (Photo 11 : projet Rivoli). L’épure ultime réside dans l’emploi du béton. Pratique et robuste au quotidien, il est aussi un excellent isolant phonique. Dans un escalier, ou une salle de bains, on peut jouer sur des nuances de mat et brillant. L’emploi de grands carreaux  de céramique effet béton procure une ambiance très zen (Photos 12 et 13 : projets Levallois, Jasmin, Rueil et Panthéon).

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