" Le corridor d’entrée est immense. Avant : on y retrouve tous les éléments classiques du bel Haussmannien, le parquet point de Hongrie, le miroir doré, les moulures, à peine mis en valeur par un beige timide. Après : la teinte sombre du soubassement et du papier peint donnent du corps aux décors anciens. Ils contrastent avec la console et les luminaires contemporains. L’entrée est théâtralisée. (Photo 1).
Avant : Le grand salon est ouvert de toutes parts, avec cinq doubles portes vers l’entrée, la chambre, le bureau... Les meubles « flottent » dans l’espace central restant. Après : deux issues ont été condamnées, même si elles restent visibles pour l’équilibre visuel. Les canapés peuvent ainsi s’épanouir, et le salon de réception s’installer. Les pièces situées derrière y gagnent aussi en cohérence. (Photos 2 et 3)
Avant : Une cuisine aux proportions généreuses, mais sans la noblesse du reste de l’appartement. Après : en annexant deux petites pièces attenantes, Camille Hermand a conçu le véritable espace de vie. Dans cette extraordinaire family room, communiquent la cuisine, la salle à manger et le petit salon/bibliothèque/télévision. Les fenêtres sont mises en majesté par de grands rideaux colorés et des huisseries peintes en noir. Les éléments nobles ont été rapportés : plafonds moulurés et parquet au point de Hongrie. (Photos 4 et 5)
Avant : Des matériaux ordinaires et datés, pour une cuisine à l’ancienne. Après : La cuisine contemporaine entièrement sur mesure. Les parois en chêne parfaitement architecturées sont intégrées dans la continuité des murs. L’électroménager se fait discret. Le panneau de terrazzo au-dessus des plaques de cuisson s’affiche comme un tableau contemporain. L’évier est intégré à l’ilot central. La cuisine comme pièce de vie et de réception. (Photos 6 et 7)
Lifting subtil dans le grand bureau. Avant : une bibliothèque rapportée entre deux moulures. Après : des étagères plus légères, des moulures plus calmes, ton sur ton couleur crème, et un tapis assorti reposent l’œil et l’esprit.
Tour de passe-passe dans la chambre parentale. Avant : pas de rangement intégré et un style à rafraîchir. Après : un dressing, avec ses élégantes portes affleurantes en noisetier, est apparu comme par enchantement. La profondeur a été prise sur le couloir, désormais rythmé par des pleins et des déliés sur toute sa longueur. La moquette a laissé la place au parquet d’origine. (Photo 9). Même principe dans la chambre d’enfant, où le rangement sur mesure intègre une bibliothèque, des placards et des penderies. Il s’anime d’un papier peint invitant à la rêverie. "
Texte : Caroline Tossan
Projet : Malesherbes
Photos : Hervé Goluza