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L’oeil de l’architecte : C’est un comble

par Camille Hermand ― 19, 09, 2023 ― decoration, design, architecture, lifestyle

Les combles, un exercice de style et d’architecture toujours payant.

Les combles, un exercice de style et d’architecture toujours payant.

Elles sont charmantes et offrent une surface supplémentaire bienvenue. L’important, en matière de combles, est de bien analyser la faisabilité de l’opération avant de s’engager. Il existe plusieurs configurations architecturales. Il peut s’agir d’un grenier où la hauteur sous plafond est tassée mais suffisante pour se tenir debout. On pourra l’aménager en bureau, chambre d’ado, espace de jeu, salle de bain supplémentaire. Si l’on souhaite gagner en élévation, il est parfois possible de modifier la pente du toit, afin d’augmenter la hauteur sur les côtés. C’était l’idée de génie du grand Mansart en son temps. Ses toits à double pente brisées augmentaient la surface habitable de ses « mansardes » au-dessus des étages nobles. Le Baron Haussmann a repris le principe pour son architecture parisienne. Un toit en deux pentes brisées permet de gagner de la surface Carrez. Avantageux lorsque la toiture est à refaire. 

Autre configuration : la hauteur disponible au-dessus du plafond ne fait par endroits que quelques centimètres mais donnerait une toute autre allure aux pièces du dernier étage. «  Mes clients hésitent parfois devant l’ampleur des travaux, dit Camille, mais un salon avec cinq mètres sous faitage apporte une vraie plus-value à l’appartement avec l’impression d’habiter une maison. Ce pas grand-chose est énorme même s’il n’ajoute pas de mètres carrés. » Une pièce haute sous les toits peut accueillir, en mezzanine, un bureau ou un lit d’appoint. Enfin, le rêve est de sacrifier une partie du toit pour créer une terrasse extérieure dite « baignoire ». Le principe est rarement admis à Paris mais il fait merveille dans les villages du sud, comme à Saint-Tropez. Dans tous les cas, ne jamais négliger qu’une isolation efficace « mange » au minimum trente centimètres de hauteur avec son « sandwich » de matières, isolant du froid, comme de la chaleur.

Ouvrir des fenêtres de toit dans les pièces mansardées apporte également un plus. Une simple déclaration de travaux suffit. Le meilleur compromis, quand l’architecture s’y prête, est de prévoir des chiens assis, devant lesquels on peut se tenir debout. Ils habillent une toiture avec élégance. Côté aménagements intérieurs, les recoins sont autant de places à exploiter en rangements. «  Nous créons des placards sur mesure et adaptons chaque centimètre carré pour qu’il soit fonctionnel », explique Camille. Poser la peinture en soubassement est aussi recommandé : « Ce procédé remet des lignes horizontales dans la pièce, cela attire l’œil et range son côté accidenté». Dernier conseil : «dans les petits greniers étriqués, n’hésitez pas à personnaliser la décoration avec des couleurs, des tissus, des papiers peints, en insistant sur son côté cabane, c’est très charmant. » 

Texte : Caroline Tossan

Photos : Agathe Tissier

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