architecte desa
La mission de Camille Hermand, outre de remettre l’ensemble au goût du jour, a été de faire respirer ce volume typiquement parisien en optimisant le nombre impressionnant d’ouvertures sur l’extérieur (voir plans).
Le résultat est un « sweet home » d’une grande douceur où l’on circule de façon aussi fluide que la lumière du jour. Premier geste : déménager la cuisine dans l’ancienne salle à manger, attenante au salon, séparés par une double porte ancienne (photos 3 avant, 4 pendant, 5 après). Avec son îlot central dînatoire, elle s’épanouit sur la totalité de la grande pièce. Le blanc épuré des meubles et des éclairages est réchauffé par les tabourets vintage. Le miroir de la cheminée a été redoré et le parquet blond a été démonté puis reposé afin de passer électricité et plomberie (photo 5).
Dans tout l’appartement, des nuances de faux blancs et de roses poudrés contrastent avec des noirs et bleus sombres, ponctués de couleurs dans le coin des enfants. L’entrée, comme une boîte bleu sombre, s’oppose à la clarté du salon blanc (photo 6 avant et après). Auparavant, les murs étaient décrépis, le miroir de l’entrée était si abîmé qu’il a dû être démonté. Quand toutes les doubles portes sont ouvertes, du bureau jusqu’à la cuisine, les trois pièces en enfilade alignent une impressionnante succession de six fenêtres qui font bénéficier l’ensemble de toute la lumière de la rue (photo 7 pendant).
(Photo 8 avant et après) : L’impression étouffante du long couloir desservant les chambres d’enfants n’est plus qu’un lointain souvenir : Camille Hermand a abattu en son centre le mur d’une pièce pour y installer une salle de jeux ouverte. Une « family-room » à la française. Là encore, la lumière envahit l’espace tout en créant une rupture (photo 8 et plan). Après la salle de jeux, une chambre a remplacé l’ancienne cuisine, tout au bout du couloir, bien au calme (photos 9 avant et 10 après). De l’autre côté de l’appartement, la suite parentale occupe l’ancienne surface de deux chambres et d’un autre couloir. (photo 11 avant et après) : On entre là dans un véritable espace privatif : la chambre communique avec un dressing, qui en tournant communique avec la salle de bains, qui en tournant encore débouche sur un autre dressing et retrouve la porte par laquelle on est entré (photos 12 et 13 avant et après). Chacun a ainsi le confort d’aller et venir sans réveiller l’autre… Des passages ouverts ou munis d’une porte vitrée optimisent encore une fois la luminosité de la suite parentale. Au final, ce premier étage sombre a changé d’ambiance et accueille une vie de famille douce et joyeuse.
