Le petit deux-pièces semblait figé dans le temps. Papier à fleurs des années 30, petites pièces cloisonnées reliées par un long couloir manquaient de respiration (Photo 1). Son plan a été simplifié, pour devenir le point de chute parisien d’une famille vivant à la campagne depuis le confinement. Le jeu a été d’intégrer toutes les fonctions dans le grand salon, tout en redonnant du style à l’architecture des murs de ce petit immeuble ancien.
La cuisine : elle s’intègre en longueur à l’emplacement de l’ancien couloir, du côté de l’ancien salon. La construction de ses meubles en noyer dessine un rectangle graphique, ourlé de placards supplémentaires peints en blanc, se confondant avec les murs.
La salle à manger : elle s’étend juste devant, avec une banquette-gain-de-place qui intègre aussi la fonction radiateur. La porte vers l’entrée a été remodelée en courbe, un fil rouge dans tout l’appartement, décidé par l’architecte pour redonner du style à l’architecture très simple à l’origine (Photo 2).
Le séjour : Il prend sa place du côté de l’ancienne chambre. Le conduit de cheminée sert de métronome. D’un côté on a trouvé la place d’aménager une bibliothèque, devant est adossé le canapé lit, et à gauche, un lit-cabine, fermé par un rideau (Photos 3 et 4).
La chambre : elle est matérialisée par un rideau coulissant dont l’accroche reprend le même choix d’arrondis. Aménagée sur mesure, la petite cabane ludique possède ses propres rangements, une tête de lit/table de nuit, et même des tiroirs sous le sommier pour ranger couettes et oreillers. Le rail des rideaux disparaît dans une moulure (Photos 5 et 6).
La salle de bains : elle avait été aménagée à l’origine dans un coin de l’ancienne cuisine, souvenir du temps où le point d’eau était unique et les sanitaires sur le palier… Camille Hermand a récupéré toute la surface pour y aménager une grande douche, toilette et lavabo. Clin d’œil (Photos 7 et 8).
L’entrée : Deux arches donnent le ton d’un nouveau style. L’une dans le passage vers la pièce principale, dont la forme a été complètement remodelée. L’autre à la place de la porte vers l’ancien couloir, supprimé pour placer la cuisine. Le renfoncement est devenu un meuble de rangement, surmonté d’une niche, parfait pour une entrée (Photos 9 et 10).
Texte : Caroline Tossan
Photos : © Agathe Tissier
Projet : Cherche-midi